L’iaïdo, c’est l’art de tirer le sabre de son fourreau (dégainer), de couper et de rengainer.

« De toutes les voies martiales japonaises, l’iaïdo est peut-être celle qui est la plus orientée vers la philosophie (...). L’iaïdo est une discipline non-combative mentale et physique du plus haut degré. Il est basé sur une utilisation déterminée du sabre japonais traditionnel, appelé katana ».

[ Japanese Swordsmanship, G. Warner & Donn F. Draeger, Weatherhill, New York, p. 95]

Katana (sabre japonais) tranchant  et saya (fourreau)

Pointe du katana (kissaki)

La vraie nature de l’iaïdo est complètement à l’opposé de l’agressivité et de la violence. Un non-initié peut trouver paradoxal le fait que le pratiquant développe des habiletés à tuer mais ne tue pas. Il n’a même aucune intention de tuer.

La pratique avec le sabre n’est en fait qu’un prétexte pour développer la maîtrise de soi.

Les aspects mécaniques et spirituels de l’iaïdo moderne proviennent de l’époque des guerriers classiques qui ont réussi à trouver au sabre un usage au-delà de son aspect pratique en combat.

Ces hommes persévérants, qui ont préféré rechercher un royaume spirituel au lieu d’un royaume matériel, ont fait preuve d’une énorme capacité de développement intérieur.

Ils ont voulu que le sabre soit plutôt un instrument pour sauver des vies qu’un instrument pour enlever des vies.